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Aider les femmes à se démarquer dans leur milieu d’affaires


Sandra Rossignol, vice-présidente exécutive et directrice générale de la chambre de commerce de d’industries Saguenay-Le Fjord, a animé mardi le lancement de la deuxième cohorte de son programme de développement Leadership au féminin

Photo: ARCHIVES LE QUOTIDIEN, ROCKET LAVOIE


Les 20 participantes ont pu faire connaissance, mardi en avant-midi, lors de la première activité du programme tenue en ligne, pandémie oblige.


Pendant neuf mois, à raison de deux activités par mois, les membres de la cohorte 2021 participeront à des activités de réseautage, ainsi qu’à des ateliers, et assisteront à des conférences données par des ambassadrices pour développer leur leadership et leur réseau.


Car bien qu’elles soient entrepreneuses, occupent des postes de direction ou encore un rôle stratégique au sein de leur organisation, prendre leur place dans certains milieux majoritairement masculins demeure un défi, ont témoigné de nombreuses participantes lors de l’activité de lancement.


Les jeunes femmes sélectionnées proviennent de différents horizons: institutions financières, milieu institutionnel, secteur manufacturier, services professionnels, jeux vidéo, milieu artistique, petites et moyennes entreprises ou encore cabinets d’avocat, de comptables et de notaires.


Elles ont toutefois plusieurs points communs. Performantes, elles carburent aux défis et jonglent avec leur rôle de mère – souvent de jeunes enfants – et de dirigeantes.


Conciliation travail-famille


Les participantes étaient invitées en début d’activité à se présenter à tour de rôle, avant d’assister à deux conférences sur le courage du leader féminin et la connaissance de soi.


Myriam Perrier, consultante et associée du Groupe-conseil Perrier de Chicoutimi, s’est décrite en rapportant les propos de deux de ses quatre enfants, qu’elle avait questionnés avant l’activité. « La réponse que j’ai eue de mes enfants de 8 et 9 ans, c’est que je suis joyeuse, belle, très serviable et qui s’occupe beaucoup de tout », a-t-elle rapporté en riant.


Des paroles d’enfants, mais qui résumaient bien également les présentations des autres participantes. Elles ont décrit une vie professionnelle et personnelle réglée au quart de tour, dédiée à leur famille et à leur organisation.


« Je suis de tous les combats, je carbure aux projets, autant au niveau sportif, personnel, qu’au travail. J’ai toujours besoin de nouveaux défis », a lancé pour sa part Virginie Vachon, comptable et associée chez Mallette, à Chicoutimi.


Rayonner à l’extérieur de l’organisation


Plusieurs ont partagé leur désir de sortir de leur zone de confort et de prendre confiance. « Ma directrice me disait hier que je rayonnais beaucoup dans l’ombre, alors pour moi c’est un gros changement de participer à cette grande aventure », a partagé Marylin Boucher, directrice ressources humaines et adjointe de direction générale à la Caisse Desjardins de la Rive-Nord du Saguenay.


« Je suis toujours en arrière-scène et là, je suis rendue à une place où j’aimerais ça prendre ma place », a renchéri de son côté Marie-Ève Lajoie, directrice des ressources humaines chez Industries GRC, dont l’usine est située à Jonquière.


C’est d’ailleurs l’un des objectifs du jeune programme, qui veut permettre aux femmes de rayonner à l’extérieur de leur organisation, a rappelé Sandra Rossignol, vice-présidente exécutive et directrice générale de la CCISF. « Parce que souvent les femmes sont très, très impliquées dans leur organisation, mais développent moins leur réseau à l’extérieur », a-t-elle indiqué aux participantes.


Se « confronter » à des femmes


Pour Julie Roy, directrice des finances du Groupe Canmec, sa participation représente une occasion d’ouvrir ses horizons en côtoyant plus de femmes, elle qui évolue dans un milieu traditionnellement masculin au sein de l’équipementier chicoutimien.


« Je suis venue chercher un petit peu le point de vue des expériences de femmes. Je pense que pour apprendre à tirer notre épingle du jeu dans des milieux un peu plus typiquement masculins, j’ai des choses à apprendre de chacune d’entre vous », a-t-elle exprimé.


Le son de cloche est le même du côté d’Aimie Tremblay, codirectrice générale et directrice de production du Théâtre La Rubrique de Jonquière. Elle ressentait le besoin de se « confronter à des femmes », elle qui a été habituée dans le milieu de l’improvisation à évoluer aux côtés d’hommes.


La députée de Chicoutimi, Andrée Laforest, ancienne enseignante et entrepreneuse, a appelé les femmes de la cohorte à poursuivre leurs rêves.


« Écoutez-vous, restez semblables, ne changez pas. Parce que parfois les volontés qu’on a, les rêves qu’on a dans les années précédentes, c’est ces rêves-là qui nous amènent dans des plus hauts sommets », a souligné celle qui est également ministre régionale et des Affaires municipales.


Auteure : Myriam Gauthier du Journal Le Quotidien

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