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Santé-sécurité et culture d’entreprise: une question d’engagement



Lorsqu’il est question de prévention en santé et sécurité, la première idée que l’on pourrait avoir est de concevoir une série de règles strictes ou encore de visualiser un mur placardé d’affiches signalant les dangers ou encourageant les bonnes pratiques. Si la culture d’entreprise en matière de santé et sécurité semble difficile à intégrer dans votre équipe, posez-vous la question: avez-vous une approche adaptée à la nature même de vos enjeux?


Éviter de s’imposer: l’apprentissage de Groupe-conseil Perrier

Ses premiers pas dans le domaine de la santé et sécurité, Gérald Perrier les a réalisés alors qu’il occupait un poste de contremaître dans une entreprise manufacturière. La culture d’entreprise en termes de santé et sécurité au travail n’y était pas assez développée : il y avait beaucoup trop de blessures et de coupures, qui pouvaient facilement être évitées.

Très vite, une initiative de bâtir un programme de santé et sécurité pour son département a été lancée et une leçon importante a été apprise : pour que cela fonctionne, il ne faut pas s’imposer, mais être participatif. Il serait impossible pour un jeune contremaître, sans expérience dans les processus manufacturiers, de modifier les méthodes de travailleurs d’expérience. Le changement doit provenir d’ailleurs.


La clé de l’engagement: l’approche humaine

Établir une culture de travail en santé et sécurité, c’est d’abord de travailler sur l’engagement de chaque acteur de l’entreprise. Un système, même avec les meilleures intentions, ne peut pas vivre par lui-même. Il doit être porté par ceux qui font la différence.

En tant que spécialiste en santé et sécurité, votre tâche consiste à travailler sur cet engagement auprès des opérateurs qui sont directement exposés aux sources de danger, et non d’imposer un cadre de pratiques qui ne sera pas suivi. Il ne faut jamais perdre de vue l’importance des êtres humains dans ce processus: c’est de leur sécurité dont il est question et celle-ci est tributaire de leur degré d’engagement.


L’intégration avant la conformité

Votre devoir n’en est pas un de conformité, mais bien celui de favoriser l’intégration de la raison d’être des règles plutôt que d’imposer le respect de ces règles. Le conseiller occupe un rôle d’intégrateur; il s’adapte et considère les différents enjeux dans leur ensemble. Afin d’obtenir des résultats, il maîtrise les différents concepts sur lesquels se construit son approche. Il demeure aussi terre à terre afin d’être bien compris par l’équipe dans laquelle il travaille. La simplicité est de mise.


Aucun système ne peut vivre par lui-même

La vérité, c’est que le conseiller n’est pas un spécialiste de la sécurité, mais plutôt un accompagnateur pour l’équipe avec qui il travaille. La vraie vie dépasse le cadre des systèmes de prévention et le respect de ceux-ci ne peut pas être simplement imposé. Les connaissances dans nos équipes sont fortes, mais notre rôle est d’être une sorte de proche aidant des entreprises. Il faut établir un lien de proximité avec les personnes qu’on aide afin d’obtenir leur confiance et permettre des changements profonds dans la culture de l’entreprise.


À ce titre, en tant que gestionnaire, tentez une approche que nous appelons «2 pour 1» : pour chaque comportement négatif à corriger que vous constatez, soulignez aussi deux comportements positifs. Plus les pratiques positives seront soulignées, plus les différents acteurs diminueront leurs actions dangereuses. Votre approche doit être stratégique et progressive, le bien-être de votre équipe en dépend.

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