
Lorsqu’on parle de bien-être mental au travail, beaucoup d’entreprises relèguent cette partie aux ressources humaines ou renvoient au programme d’aide aux employés. Rare sont ceux qui disent que les superviseurs et les professionnels de la santé et de la sécurité au travail doivent aussi s’impliquer !
Le sujet de la santé mentale est souvent orienté comme étant personnel ou trop délicat pour être discuté avec les travailleurs. Mais le voir de cette façon, c’est mal comprendre le rôle des superviseurs et préventionnistes face à la santé mentale.
Je m’explique.
Imaginez-vous être sur le terrain. Faites-vous des diagnostics de la santé physique de vos travailleurs (mis à part les situations de premiers secours) ? Est-ce que vous leur proposez des traitements ? Est-ce que vous leur demandez des détails personnels sur leur condition physique ? Je suppose que la réponse est non car vous n’êtes pas, en tant que superviseur ou préventionniste, un professionnel de la santé !
Vous faites de la prévention.
Pour la santé mentale, c’est la même chose. En tant que professionnel de la SST ou superviseur, vous n’êtes pas en mesure de faire un diagnostic de la santé mentale ou de proposer un traitement à vos collègues, mais vous pouvez faire de la prévention, et aider les gens à comprendre qu’il est normal de parler de santé mentale. Et vous verrez que le fait d’en parler et de ne plus en faire un sujet tabou sur votre lieu de travail aidera à diminuer les risques pour les travailleurs tout comme pour toutes les autres personnes constituant l’organisation.
Pourquoi ?
Premièrement, parce que l'état mental d'un travailleur pourrait affecter sa capacité à prendre de bonnes décisions et à reconnaître les dangers et risques potentiels.
Deuxièmement, parce que ne pas parler de santé mentale et faire comme si qu’elle n’était qu’un problème personnel, c’est augmenter les impacts néfastes sur la santé psychologique de vos travailleurs (détresse, dépression, trouble anxieux) et même leur santé physique (troubles musculosquelettiques, maladie cardiovasculaire).
Troisièmement, lorsque la protection de la sécurité psychique des employés n'est pas suffisante, vous prenez aussi un risque pour l’organisation qui peut faire face à une dégradation de la productivité, à des absences, à un taux de roulement conséquent, à une dégradation du climat social et j’en passe !
C’est pourquoi, il est important d’aborder les risques pour la santé mentale de la même manière que vous traitez les risques physiques. C'est-à-dire en faisant de la prévention, en en parlant et surtout en mettant des actions en place.
Pour vous aider à relever ce défi voici quelques conseils :
● Commencer par vous renseigner sur les risques psychosociaux. C’est vraiment essentiel de se former à ce sujet pour mieux comprendre les subtilités et savoir agir !
● Encourager les conversations sur la santé mentale. Vous permettrez ainsi de diminuer les